Encore une fois, je re-visionnerais l'épisode en VOSTFR au cas où quelques détails m'auraient échappé mais après avoir visionné le live, voici mon avis…
Dans la ligné des épisodes de cette saison, épisode décent. Ni bon, ni mauvais. Un prétexte pour produire un Snowing-centric où les scénaristes s'efforcent une nouvelle fois de manière peu subtile de promouvoir l'esprit season 1-like. Cette fois-ci, le LoUS est complètement mis en stand-by. Un peu de CaptainSwan par-ci, de Rumbelle par là, entre deux minutes d'un Evil Gold toujours aussi pouacre, mais l'épisode reste principalement centré sur les Charmant et la Méchante Reine. Après une surexposition d'Henry la semaine passée, Jared est cette fois-ci passé au cameo et le temps réduit d'antenne de Bex nous donne là une Zelena peste comme on l'aime ("la ville est en danger mais moi je vais poucave à Belle qu'elle est cocue, je me sentirais mieux"), que demandez de plus ?
Lana Parilla épatte toujours autant. La personnification de la Méchante Reine lui aura réellement permis de renouveler son acting et de jouer sur tous les tableaux. Elle n'incarne pas lEvil Queen, elle EST lEvil Queen. Dans une série où les limites du décor et l'investissement hétérogène du casting se font trop souvent ressentir, Lana arrive à convaincre que Regina et la Méchante Reine sont bien deux personnages distincts et on en oublie parfois qu'elles sont interprêtées par une seule et même actrice, là où probablement peu de ses collègues auraient relevé la performance haut la main.
Le flashback est agréable pour peu qu'on revienne au principe des "flashbacks prétextes". Le costume de la Fée Bleue en forme humaine n'est que davantage kitsch et risible qu'à l'habitude (et c'est le plus cher de la série) et les rondeurs incohérentes de Blanche-Neige dans le passé font sourire. Un récit dispensable qui aura pour unique objectif de séduire les shippers Snowing, et qui a le mérite d'être un minimum divertissant. En revanche, l'excuse pour que Charmant et Blanche-Neige ne voient pas le visage de l'autre avant leur première vraie rencontre est un peu bidon : une fois Snow secourue, que Charmant connaisse son visage ou non ne change plus grand chose, qu'elle soit poursuivie par bon nombre d'assaillants ou pas. On a bien compris que c'était un autre prétexte pour conserver la cohérence de la chronologie narrative.
Le Charme du Sommeil-bis, parlons-en. Non pas que ça me déplaise, l'idée est plutôt recevable en soie, et la scène flashback/reboot du baiser de David est certainement la plus réussie de l'épisode. En revanche, ça commence à faire beaucoup de Sleeping Curses (le septième de la série si je ne m'abuse), Belle n'en étant réveillée que depuis 6 épisodes à peine et on remet ça. Une des raisons pour laquelle la série subit plusieurs lynchages sur la toile, c'est son fameux auto-recyclage scénaristique comme j'ai tendance à le nommer et qui fait défaut depuis plusieurs années. L'idée de se partager le maléfice est cependant louable. Je suppose que David et Mary Margaret se repasseront le relais-dodo, ce qui justifie probablement l'absence de Snow dans les BTS du winter finale.
L'épisode tire en longueur pour vraiment peu de contenu, on aurait presque cru à un filler durant les trois premiers quarts. Les dix dernières minutes rectifient légèrement le tir, seul ce dernier quart d'épisode a un intérêt pertinant, le reste étant principalement du remplissage. Arrivé maintenant au septième épisode, il serait convenu que cette sixième saison accélère un peu le rythme et donne un peu moins l'impression de stagner. En espérant que la suite des événements légitimisent un peu cette "prise de temps" de ce premier tiers de saison, une espèce de calme avant la tempête qui signifierait une brochette d'épisodes plus dynamiques à venir, avant que le tout s'éternise et devienne soporifique à souhait.