Wiki Once Upon a Time
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Plume WIKI Cette page est la transcription de l'épisode "Il Était une Fois". Plume WIKI
N'hésitez pas à la compléter ou à corriger la moindre erreur.
Once Upon a Time couverture livre de contes
« Il Était Une Fois…
Une forêt enchantée où vivaient tous les personnages de contes. Nous les connaissons bien…
Ou du moins, nous le croyons.
Un jour, ils se trouvèrent piégés dans un monde où les fins heureuses n'existaient plus.
Notre monde.
Voici comment tout a commencé. »

SCÈNE : Le Royaume enchanté. Passé. Le Prince Charmant cavale à travers le pays. Tandis que des flocons de neige commencent déjà à tomber, il arrive à la forêt, où Blanche-Neige, dans son cercueil de verre, est entourée par les Sept Nains, tristes. Il descend de cheval et les Nains le regardent.


Prof : (l'air grave) Vous arrivez trop tard. (Les Nains tournent la tête et le Prince Charmant découvre le cercueil de verre et se précipite dans sa direction.)
Prince Charmant : (abattu) Non. Non !… (se reprend) Ouvrez-le.
Grincheux : Je suis désolé, elle est morte. (Penché au-dessus du cercueil, il le caresse, triste.)
Prince Charmant : (relève la tête) … Je veux lui dire au revoir. (Les Nains retirent le couvercle du cercueil. Le Prince Charmant embrasse Blanche-Neige, et une vague magique se répand. Blanche-Neige se réveille avec une grande inspiration, et il sourit, heureux.)
Blanche-Neige : (le regarde) C'est toi… (pose sa main sur son visage et sourit à son tour, heureuse) Tu m'as trouvée !
Prince Charmant : Quoi, tu pensais que je n'y arriverais pas ? (Sans le quitter des yeux, elle se redresse un peu.)
Blanche-Neige : (amusée) Sincèrement, le cercueil de verre m'a un peu fait douter.
Prince Charmant : (comblé) Oh, là-dessus tu n'as pas à t'en faire. Je te retrouverai toujours.
Blanche-Neige : (émerveillée) Tu peux me le jurer ? (La scène fait transition jusqu'à leur mariage.)
Prince Charmant : (regardant Blanche-Neige) Oui, je le jure.
Évêque : Et vous, Blanche-Neige, cet homme que vous prenez pour époux, jurez-vous de l'aimer et de le chérir pour l'éternité ?
Blanche-Neige : (regardant le Prince Charmant) Oui, je le jure.
Évêque : J'ai donc la joie et l'honneur de vous nommer mari et femme. (Les invités les applaudissent, le couple s'embrasse, et la Méchante Reine fait son apparition. Les applaudissements cessent.)
Méchante Reine : Excusez-moi, je suis en retard. (Elle traverse la pièce, dispersant les gardes par magie.)
Prof : C'est la Reine ! Vous devez fuir !
Blanche-Neige : (saisissant l'épée de son mari et la pointant vers la Reine, qui la regarde, légèrement étonnée) Non, elle n'est plus Reine ! Ce n'est plus qu'une méchante sorcière !
Prince Charmant : (calme) Non non non, ne t'abaisse pas à son niveau, elle n'en vaut pas la peine. (Récupérant son épée, il s'adresse à la Reine, sérieux.) Vous vous fatiguez pour rien, vous avez déjà perdu. (La Méchante Reine le regarde, amusée.) Et vous ne gâcherez pas ce mariage.
Méchante Reine : (sérieuse) Oh, je ne viens pas pour gâcher la fête… C'est tout le contraire, mon cher. Je suis venue vous offrir un présent.
Blanche-Neige : (sur la défensive) On ne veut rien recevoir de vous.
Méchante Reine : (la regarde) Vous l'aurez quand même ! Parce que le présent que je vous offre… (leur tourne le dos et se déplace brièvement près des invités avant de revenir vers les jeunes mariés) C'est cet ultime jour de bonheur et de fête. Dès demain, j'entreprendrai mon œuvre inéluctable. Vous venez d'échanger vos serments, (les regarde, déterminée) à moi de faire le mien ! (calme) Bientôt, tout ce que vous aimez, (se déplace près des invités) absolument tout ce que vous aimez vous tous ici présents, (fait brièvement face aux invités qui la suivent du regard) vous sera enlevé, pour toujours ! (Les jeunes mariés la suivent du regard, inquiets.) Et de votre malheur (Blanche-Neige regarde brièvement son époux.), je tirerai ma plus grande victoire. (faisant face au couple princier, déterminée) Je jure de réduire à néant votre bonheur. Je jure de le faire, quoi qu'il m'en coûte. (Elle fait demi-tour et s'avance vers les portes.)
Prince Charmant : (furieux) Hey ! (La Reine se retourne, et le Prince Charmant jette son épée droit sur elle. Elle disparaît dans un nuage de fumée, avec l'épée, laissant les invités plongés dans la crainte. Les deux mariés s'enlacent, et la scène devient l'illustration d'un livre de contes que lit Henry Mills, dans un bus pour Boston. Tandis qu'il regarde brièvement par la fenêtre, une femme l'interpelle.)
Femme : (curieuse) Il est bien ton livre ?
Henry : (la regarde) Ouais, et… C'est pas n'importe quel livre.
Femme : (amusée) Oh. (rit)
Chauffeur : Boston. […] Merci d'avoir choisi notre compagnie. (Henry sort du bus, marche un peu et toque à la vitre d'un taxi, que le conducteur abaisse.)
Henry : (le regarde) Euh… Vous prenez les cartes de crédit ? (en tient une)
Chauffeur de taxi : (le regarde) Tu veux aller où, p'tit ?


SCÈNE : Boston. Présent. Un restaurant huppé. Emma Swan entre et traverse la salle, cherchant manifestement quelqu'un du regard. Elle s'arrête à la table de Ryan, qui a un verre de vin posé devant lui, il se lève et lui tend la main, souriant.


Ryan : Emma ?
Emma : (lui serre la main, souriante) Ryan ? (amusée) Tu as l'air soulagé.
Ryan : (sincère) Ah ? Oui, (Il l'aide à s'asseoir et Emma s'installe bien sur sa chaise.) c'est ce qui est gênant avec internet, les photos sont parfois…
Emma : (amusée) Trafiquées ? Anciennes ? Ou récupérées dans un catalogue de lingerie.
Ryan : (s'assoit) Ouais ! (Il rit.)
Emma : (sérieuse) Bon alors…
Ryan : (un peu gêné) Alors euh… (se reprend) Si tu me parlais un peu de toi, Emma ?
Emma : (détourne le regard, un brin mal à l'aise) Ouais… Euh, c'est parti… (se reprend et le regarde) Aujourd'hui c'est mon anniversaire.
Ryan : (étonné) Ah bon ? Et tu l'passes avec moi, pas avec tes amis ?
Emma : (sincère) J'suis plutôt solitaire.
Ryan : (prudent) Et… tu n'aimes pas être en famille…
Emma : (sérieuse) J'ai personne à aller voir.
Ryan : (concerné) Oh, ça m'étonne. Tout le monde a une famille.
Emma : (sincère) Techniquement, oui, mais tout le monde connaît pas ses parents… (un brin inquiète) Ça y est, envie de fuir ?
Ryan : (sincère) Oh non, absolument pas ! Tu sais, tu - tu es de très loin la plus sexy des orphelines esseulées que je connaisse ! (Emma est flattée et ils rient.)
Emma : (amusée) Très bien ! À ton tour. (Avant qu'il puisse dire quoi que ce soit, elle l'interrompt.) Non, attends, laisse moi deviner ! Mmm… Alors je dirais que tu es beau, charmant…
Ryan : (flatté) Continue.
Emma : Ouais, tu es aussi le genre de mec, et dis le moi si j'me trompe… (devient sérieuse) qui pique le fric de son patron, se fait arrêter et se barre de la ville avant qu'on ait le temps de l'foutre en taule.
Ryan : (rit, gêné) Quoi ?
Emma : (sérieuse) La plus à plaindre dans l'histoire c'est ta femme (Ryan perd peu à peu son sourire puis tourne la tête, brièvement.), ta femme qui t'aime tellement qu'elle a payé ta caution. (révoltée) Et comment tu récompenses sa loyauté ? Tu dragues sur internet ! (Il baisse la tête.)
Ryan : (sérieux) Qui es-tu ? (relève la tête)
Emma : (presqu'amusée) La nana qui a payé l'autre moitié pour que tu sortes.
Ryan : (soupire et se redresse) C'est toi mon garant de caution…
Emma : (piquée au vif) Ta garante de caution. (Ryan détourne le regard puis renverse la table sur Emma et s'enfuit du restaurant en courant, tandis qu'elle constate que sa robe est tâchée par le vin.) Ah… Super ! (Emma marche calmement après lui. Ryan se dirige vers sa voiture dans laquelle il rentre et tente de la faire démarrer, avant de se rendre compte qu'elle est bloquée.)
Ryan : Et merde ! (Emma arrive et il la regarde.) Si tu veux, on peut s'arranger. J'vais te payer, j'ai de l'argent…
Emma : (le regarde, sérieuse) Non t'en as pas, et si t'en avais, tu d'vrais le donner à ta femme, que ça serve à ta famille.
Ryan : (sur la défensive) T'y connais quoi à la famille ?! (Emma, vexée, lui cogne la tête sur le volant.)
Emma : Rien du tout…


SCÈNE : Boston. Présent. Appartement d'Emma. Emma entre, enlève ses chaussures à talons et allume une bougie sur un cupcake et le contemple un instant.


Emma : Encore une belle année qui s'annonce… (Elle ferme brièvement les yeux pour faire un vœu avant de souffler sur la bougie pour son anniversaire. Quelqu'un sonne à la porte. La scène passe à Emma ouvrant la porte pour trouver un jeune garçon debout dans le couloir, ce qui la surprend.) Euh… Qu'est-ce que tu veux ?
Garçon : (hésitant) C'est toi Emma Swan ?
Emma : (intriguée) Ouais et t'es qui, toi ?
Garçon : (aimable et souriant) J'm'appelle Henry, je suis ton fils. (Alors qu'Emma est choquée, Henry se glisse sous le bras de celle-ci et rentre dans l'appartement.)
Emma : Eh… Petit, attend ! Attend ! (ferme la porte et le suit) J'ai pas d'enfant ! (Henry continue de marcher dans l'appartement en regardant autour de lui, curieux.) Où sont tes parents ?
Henry : (se place de l'autre côté de la table, près du cupcake et lui fait face) Y a dix ans, t'as bien eu un bébé que tu as fais adopter ? (Encore choquée, Emma ne répond pas.) Bah c'était moi. (Emma semble déstabilisée.)
Emma : J'reviens dans une minute… (Stressée, Emma s'enferme dans sa salle de bain.)
Henry : Eh ! T'as pas du jus de fruits ? Ah c'est bon j'ai trouvé ! (Emma sort de la pièce et voit Henry qui boit le jus fruité.) Maintenant, j'pense qu'on devrait y aller…
Emma : (face à lui, les bras croisés) Aller où ?
Henry : (enthousiaste) Je veux que tu viennes à la maison avec moi.
Emma : (mal à l'aise) D'accord, c'est bon. (se reprend) J'appelle les flics. (Emma va chercher son téléphone.)
Henry : (sûr de lui et tourné vers elle) Je leur dirai que tu m'as enlevé.
Emma : (se retourne vers lui) Et ils te croiront parce que je suis ta mère biologique. (pose le téléphone)
Henry : (sérieux) Exactement.
Emma : (prudente) T'oserais pas faire ça.
Henry : (l'air malin) Vas-y, essaye.
Emma : (amusée) Tu te débrouilles bien. (Il la regarde, souriant, tandis qu'elle reprend, sérieuse.) Tu sais, je suis pas bonne à grand-chose dans cette vie, mais j'ai au moins un don. Une sorte de super pouvoir. (sûre d'elle) Quand les gens mentent, je le sais tout de suite. Et toi, petit, tu mens. (Emma commence à composer un numéro sur son téléphone.)
Henry : (un brin apeuré) Attends… N'appelle pas les flics, s'il te plait. S'il te plait, rentre à la maison avec moi.
Emma : (le regarde, intriguée) Et c'est où, ça ?
Henry : À Storybrooke, dans le Maine.
Emma : (sceptique) Storybrooke ? Ça existe ?
Henry : (acquiesce) Mmhmm. (Emma réfléchit une seconde.)
Emma : Alors d'accord. Je vais te ramener à Storybrooke. (Elle se dirige vers la porte d'entrée, suivi d'Henry qui est enthousiaste.)


SCÈNE : Le Royaume enchanté. Passé. Château royal. Dans sa chambre, Blanche-Neige se trouve à côté de la porte d'un balcon. Un oiseau bleu s'envole de son doigt. Elle est enceinte.


Prince Charmant : (concerné) Qu'y a-t-il ?
Blanche-Neige : (le regarde, calme) Rien.
Prince Charmant : Tu es encore en train de penser à ce que la Reine a dit ? (Elle ,e répond pas.) Je t'en supplie, Blanche. (se place face à elle et lui prend les mains) On en a déjà parlé des dizaines de fois. Il faut que tu te sortes ces idées de la tête. (fait un geste vers un berceau) On est sur le point d'avoir un bébé.
Blanche-Neige : (lui tourne le dos et s'éloigne en direction du berceau) Je n'ai pas réussi à dormir une nuit entière depuis le mariage.
Prince Charmant : (la suit) C'est exactement ce qu'elle voulait, tu es morte d'angoisse. (Ils sont près du berceau.) Mais ce ne sont que des mots. (se place entre elle et le berceau) Elle n'a aucun moyen de nous atteindre.
Blanche-Neige : (relève la tête et le regarde, l'air grave) Elle a voulu m'empoisonner pour une simple question de jalousie. Tu ne sais pas de quoi elle est capable. (Elle reporte son attention sur le berceau puis il soupire.)
Prince Charmant : (calme) Dis-moi ce que tu veux que je fasse.
Blanche-Neige : (se redresse et lui fait face, calme) Laisse-moi le voir. Je veux lui parler.
Prince Charmant : (interloqué) Tu penses à… Tu veux lui parler ?
Blanche-Neige : (sérieuse) Oui.
Prince Charmant : (inquiet) Non. Non, non, non. C'est trop dangereux.
Blanche-Neige : (déterminée) Il peut voir l'avenir.
Prince Charmant : (inquiet) S'il est enfermé, il y a une bonne raison.
Blanche-Neige : (déterminée) Mais, es-ce que tu… Es-ce que tu peux me promettre que notre enfant sera vraiment en sécurité ? Parce que lui, il peut le dire. Il le saura. (Bien que réticent, il finit par accepter.)
Prince Charmant : (la regarde) D'accord. Pour notre enfant.


SCÈNE : Sur la route en direction de Storybrooke. Présent. Emma et Henry sont en voiture et il regarde brièvement dehors avant de reporter son attention sur elle. Il détourne ensuite le regard et elle le regarde avant de reporter son attention sur la route.


Henry : (la regardant) J'ai faim ! On pourra s'arrêter ?
Emma : On n'est pas partis en ballade, alors pas d'arrêt au stand.
Henry : (la regardant, interloqué) Pourquoi ?
Emma : (un brin agacée) Te plains pas, petit. J'aurais pu te mettre dans un bus, et je le peux encore.
Henry : (un brin vexé) J'ai un nom, tu sais ? Je m'appelle Henry. (Henry lit son livre.)
Emma : (regardant brièvement le livre de Henry) Qu'est-ce que c'est ?
Henry : (lui jette un bref regard) Je crois pas que tu sois prête.
Emma : (le regarde, goguenarde) Prête à entendre des contes de fées ?
Henry : (la regarde, piqué au vif) Ce sont pas des contes de fées, ce sont des histoires vraies ! (Emma le regarde.) Tout ce qui est raconté s'est réellement passé.
Emma : (regarde la route, sceptique) C'est une évidence.
Henry : (la regarde, sûr de lui) Sers-toi de ton super pouvoir. Tu verras si je mens.
Emma : (le regarde un instant, sceptique) Écoute, c'est pas parce que tu crois à une chose que forcément elle existe.
Henry : (la regardant, sûr de lui) Si ! Elle existe justement parce qu'on y croit. Et tu devrais être bien placée pour le savoir.
Emma : (le regarde, intriguée) Pourquoi ça ?
Henry : Mais, parce que tu es dans le livre.
Emma : (détourne le regard, sceptique) D'accord. Tu as des problèmes, petit.
Henry : (la regardant, honnête) Ouais, je sais bien. Et c'est toi qui vas les régler. (L'illustration de la torche dans le livre s'agrandit. Un garde, Blanche-Neige et Prince Charmant traversent un tunnel menant aux cachots.)


SCÈNE : Le Royaume enchanté. Passé. Château royal. Blanche-Neige et Prince Charmant sont encapuchonnés et traversent un passage souterrain accompagnés d'un garde.


Le garde : (en aparté au Prince Charmant et à Blanche-Neige) Quand on sera devant son cachot, restez dans l'ombre. Et quoi que vous lui disiez, ne lui dites surtout pas votre nom. S'il connait votre nom, il aura prise sur vous. Rumplestiltskin) Rumplestiltskin. Rumplestiltskin ! J'ai une question à te poser.
Rumplestiltskin : (descend ses mains sur les barreaux comme un singe) Non, toi tu n'as rien à me demander. Mais eux, oui. Blanche-Neige et le Prince Charmant… (ricane follement) Quelle insulte vous me faîtes. S'il vous plait, avancez dans la lumière et retirez ces capuchons ridicules. (Blanche-Neige et Prince Charmant se révèlent.) Ah, c'est mieux comme ça.
Prince Charmant : Nous sommes venus te demander…
Rumplestiltskin : (l'interrompt, un brin agité et agacé) Oui ! Oui ! Je sais pourquoi vous êtes là ! (calme) Vous voulez me parler de la menace de la Reine.
Blanche-Neige : (autoritaire) Dis-nous ce que tu sais !
Rumplestiltskin : Oh, oh, oh, oh ! C'est qu'ils sont angoissés ? Cessez de trembler ! Car je peux calmer vos peurs. Cependant… En échange, vous devrez me donner quelque chose.
Prince Charmant : (méfiant) Non ! (la tire par le bras) Viens, nous perdons notre temps. (Elle résiste et s'approche du cachot.)
Blanche-Neige : (déterminée) Vas-y, dis-nous ce que tu veux.
Rumplestiltskin : Oh… Je veux savoir le nom de votre futur enfant.
Prince Charmant : (contrarié) Il n'en est pas question !
Blanche-Neige : (l'ignorant) Accordé ! (pressée) Qu'est-ce que tu sais ?
Rumplestiltskin : Ah… La Reine a créé une Malédiction puissante. (Blanche-Neige l'écoute, inquiète.) Et elle ne va pas tarder à s'abattre. Vous serez tous bientôt en prison. (regardant brièvement sa cellule avant de reporter son attention sur elle) Comme je le suis moi, mais ce sera pire encore. Car voyez-vous, le temps sera votre prison. Ce sera notre prison. Le temps s'arrêtera et nous serons tous pris au piège. Pris au piège dans un endroit terrible où tout ce qui nous est cher, tout ce que nous aimons, nous sera arraché, et où nous souffrirons pour l'éternité. Et la Reine régnera sans partage, enfin victorieuse ! (se calme) Terminé, les fins heureuses.
Blanche-Neige : (approche son visage du sien, inquiète) Qu'est-ce qu'on peut faire ?
Rumplestiltskin : (amusé) Nous ? Rien du tout.
Blanche-Neige : (inquiète) Qui, alors ?
Rumplestiltskin : (passe une main à travers les barreaux de sa cellule et la pose sur le ventre de Blanche-Neige) Cette petite chose qui pousse dans ton ventre.
Prince Charmant : (repousse la main de Rumplestiltskin avec son épée) La prochaine fois, je la trancherai.
Rumplestiltskin : (au Prince Charmant) Tsk. Tsk. Ce nourrisson est notre seul espoir. (à Blanche-Neige) Veille à ce que cet enfant soit en sécurité. Fais en sorte qu'il vive et lorsqu'il atteindra sa… (ferme les yeux et se concentre) vingt-huitième année, l'enfant reviendra. L'enfant te retrouvera. (rouvre les yeux) Et la Bataille Finale commencera ! (ricane de nouveau follement)
Prince Charmant : On en a assez entendu, viens. (Le Prince Charmant et Blanche-Neige se retournent et se dirigent vers la sortie. Rumplestiltskin hurle et caquète.)
Rumplestiltskin : (avec un cri dérangé) Eh ! Non ! On avait fait un marché ! Dis-moi le nom de ta fille ! On avait fait un marché ! Dis-moi quel nom elle aura ! Dis-moi son nom ! (Ils s'arrêtent.)
Prince Charmant : (le regarde en biais) Elle ? C'est un garçon. (se prépare à repartir mais s'interrompt en voyant Blanche-Neige immobile.)
Rumplestiltskin : (calme) Oh. Blanche-Neige… Blanche-Neige… Tu sais que j'ai raison. (Elle le regarde.) Dis-le-moi. Son nom, dis-le, hum ? (Elle ferme brièvement les yeux et réfléchit un instant.)
Blanche-Neige : Emma. Elle s'appellera Emma. (Elle se retourne et s'en va avec le Prince Charmant et le garde.)
Rumplestiltskin : (murmure) Emma…


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Emma et Henry passent en voiture devant un panneau indiquant l'entrée de Storybrooke. Ils traversent ensuite la route principale devant des magasins et des maisons.


Emma : (hors champ) Bon, si tu me donnais ton adresse maintenant ?
Henry : (hors champ) 44, rue je-te-dirai-pas-le-nom. (Emma arrête soudain la voiture au milieu de la route et descend en claquant la porte. Henry sort à son tour.)
Emma : (agacée) La soirée a été longue et il est déjà presque… (Emma regarde l'horloge, ce qui la surprend.) 20 h 15 ?
Henry : (regardant l'horloge) J'ai jamais vu cette horloge fonctionner. (avance vers elle et la regarde) Ici, le temps s'est arrêté.
Emma : (interloquée) Qu'est-ce que tu racontes ?
Henry : C'est la Méchante Reine qui a jeté un sort. Tous ceux qui vivaient dans la Forêt Enchantée se sont retrouvés ici.
Emma : (interloquée) Attends, une « Méchante Reine » a expédié ici les personnages de conte ?
Henry : Ouais. Et ils sont piégés là, maintenant.
Emma : (sceptique) Alors ils sont figés dans le temps et coincés à Storybrooke. C'est un bon début d'histoire.
Henry : (sincère) C'est la vérité.
Emma : (intriguée) Mais ils pourraient pas essayer de s'en aller ?
Henry : Non, ils peuvent pas. S'ils partent, il leur arrive malheur.
Un homme : (les voyant) Henry ! (Emma et Henry se retournent et voient un homme avec un chien s'approcher d'eux.) Qu'est-ce que tu fais là ? Il y a un problème ?
Henry : (calme) Ça va, Archie. (Henry caresse le chien.)
Archie : (regarde Emma) Qui êtes-vous ?
Emma : (distante) Je le raccompagne chez lui.
Henry : (se redresse et regarde Archie) Oui. C'est ma maman, en fait. (À ces mots, Emma détourne le regard, les bras toujours croisés.)
Archie : Oh ! (Emma tourne la tête vers Archie mais évite son regard.) Je vois.
Emma : (relève le regard) Vous savez où il habite ?
Archie : Euh, oui. (fait un geste derrière lui) C'est de ce côté-là, dans la Mifflin Street, un peu plus haut. La maison du maire est la plus grande. (Emma est un brin impressionnée.)
Emma : (regarde Henry) Ah, tu es le fils du maire ?
Henry : (la tête baissée et d'une petite voix) Euh, ça se peut.
Archie : (regardant Henry) Mais qu'est-ce qu'il s'est passé aujourd'hui ? Tu as loupé ta séance.
Henry : (relève la tête et se reprend) Oh, j'avais oublié de vous le dire. J'avais une sortie scolaire prévue.
Archie : (regarde brièvement Emma puis s'accroupit pour se retrouver face à face avec Henry) Henry ? Qu'est-ce que je t'ai dit sur le mensonge, hein ? Quand on écoute ses mauvais démons, on n'accomplit jamais rien.
Emma : (les regarde, mal à l'aise) Oh, d'accord. (regardant Archie) Excusez-moi, mais il faut vraiment que je le raccompagne. (Archie la regarde puis se redresse.)
Archie : Oui, bien sûr. Je vous souhaite une bonne soirée. (caresse le bras d'Henry) Et pas de bêtise, Henry. (Emma lui rend son sourire, mal à l'aise puis Archie s'en va en sifflant.)
Emma : (tournée vers Henry) Alors, c'est ton psy ?
Henry : (sérieux) Oui, mais je suis pas cinglé.
Emma : (sérieuse) J'ai pas dit ça. Seulement, il avait très normal, ce monsieur. Il veut t'aider, apparemment. (Il commence à pleuvoir et Archie ouvre son parapluie.)
Henry : (concerné) C'est lui qui a besoin d'aide, mais il ne s'en rend pas compte.
Emma : Qu'il sort d'un conte de fées ?
Henry : (désespéré) Et il n'y en a aucun qui s'en rappelle. Ils ont tous oublié qui ils étaient. (lui tourne le dos et fait le tour de la voiture jusqu'à sa place)
Emma : (un brin sceptique) Ah ! C'est pratique, d'accord. (ouvrant sa portière) Alors, je veux bien jouer. C'est censé être qui ?
Henry : Jiminy Cricket. (Il ouvre sa portière.)
Emma : Oh, bien sûr. D'où sa phrase sur le mensonge. Je crois que ton nez s'allonge. (Henry monte dans la voiture.)
Henry : (blessé) Je ne suis pas Pinocchio !
Emma : C'est une évidence ! Parce que ce serait vraiment ridicule. (Emma monte aussi dans la voiture et démarre.)


SCÈNE : Royaume enchanté. Passé. Château royal. Le Prince Charmant, Blanche-Neige, le Chaperon Rouge, la Veuve Lucas, Prof, Geppetto, Pinocchio, plusieurs gardes et Jiminy Cricket discutent de ce qu'il faut faire à propos de la Malédiction..


Prince Charmant : (debout) Je dis qu'il faut se battre ! (tape son poing sur la table) (On voit plusieurs personnes assises autour d'une table ronde dans le château.)
Jiminy : Ce n'est pas une bonne idée. (Le Prince Charmant le regarde à travers la loupe.) Quand on écoute ses mauvais démons, on n'accomplit jamais rien.
Prince Charmant : Personne n'a jamais gagné de guerre sans entacher sa conscience. (Le Chaperon Rouge et sa grand-mère sont choquées et la première regarde la deuxième en train de coudre une couverture.) Nous devons éliminer la Reine, avant qu'elle n'ait lancé sa Malédiction.
Prof : (prudent) Pouvons-nous au moins faire confiance à Rumplestiltskin ? (Blanche-Neige le regarde.)
Prince Charmant : (le regarde brièvement) J'ai envoyé des hommes dans la forêt. (se penche vers son auditoire) Les animaux ne parlent plus que de la Reine et de son projet. Si nous ne faisons rien maintenant, elle ira jusqu'au bout.
Blanche-Neige : (le regarde, réaliste) Ça ne changera rien. (Le Prince Charmant la regarde.) L'avenir est déjà écrit.
Prince Charmant : (détourne brièvement le regard) Non, je refuse de penser ça. Le bien doit l'emporter sur le mal.
Blanche-Neige : (détourne le regard, épuisée) Pas cette fois.
Prince Charmant : (se tourne puis se penche vers elle et murmure) Non. (s'accroupit tandis qu'elle le regarde) Non, pas tant que tous les deux nous sommes unis. Si tu l'as crue à propos de la Malédiction, tu dois aussi le croire à propos de notre enfant. (Elle continue de l'écouter, attentive.) C'est lui qui sera notre sauveur. (On entend un bruit, ce qui les surprend. Ils se retournent tandis que le Prince Charmant se redresse.) Qu'est-ce que c'est ? (Des gardes entrent, tirant un morceau d'un gros tronc d'arbre. La Fée Bleue les accompagne et s'approche du Prince Charmant.)
La Fée Bleue : Notre unique espoir de sauver cet enfant.
Grincheux : (sceptique) Un arbre ? C'est d'un vieil arbre que dépend notre destin ? Je préfère encore faire la guerre.
La Fée Bleue : Cet arbre est magique. (Tout le monde l'écoute attentivement.) Taillé pour qu'on puisse se cacher dedans, il protégera de tous les sortilèges. (se tourne vers Geppetto) Geppetto, tu penses pouvoir le faire ?
Geppetto : (confiant) Moi et mon petit garçon allons arranger ça. (ébouriffe les cheveux de Pinocchio)
La Fée Bleue : (se tourne vers le couple princier, confiante) Ça va marcher. (Abasourdie, Blanche-Neige saisit le bras de son époux qui la regarde.) Nous devons tous garder espoir. (Blanche-Neige prend la main du Prince Charmant entre les siennes et lui sourit, ayant retrouvé espoir. Il lui rend son sourire et acquiesce.) Mais, toutefois, il y a... une restriction. (Sans se lâcher les mains, Blanche-Neige et le Prince Charmant la regarde.) Il est vrai que l'enchantement est très puissant, mais tout pouvoir a ses limites. Et cet arbre ne peut protéger qu'une personne. (Blanche-Neige et le Prince Charmant partagent un regard inquiet.)


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Emma et Henry arrivent devant une grande maison blanche. Emma ouvre le portillon et ils avancent vers l'entrée de la maison.


Henry : (plaintif) Je t'en prie, ne m'oblige pas à y retourner.
Emma : (sérieuse et déterminée) Mais j'ai pas le choix. Je suis sûre que tes parents sont très inquiets pour toi.
Henry : En fait, je n'ai pas de parents. J'ai que ma mère, et elle est maléfique. (Ils s'arrêtent au milieu de l'allée et se font face.)
Emma : (interloquée) Comment ça, maléfique ? C'est pas un peu exagéré ?
Henry : (baisse la tête) Non, c'est vrai. Le truc, c'est qu'elle m'aime pas, elle fait semblant. Elle fait comme si. (relève la tête)
Emma : (concernée) Henry… (s'accroupit) Je suis sûre que c'est pas vrai. (Une femme, Regina ouvre la porte et se précipite vers Henry tandis qu'Emma se redresse et la regarde. Un homme, Graham, qui était chez Regina, reste en retrait.)
Regina : (inquiète) Henry ! Oh, Henry ! (courre vers lui et le serre dans ses bras) Tu n'as rien ? (le regarde, encore un peu inquiète) Où est-ce que tu étais parti ? (regarde brièvement Emma) Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Henry : (dégoûté) J'ai retrouvé ma vraie mère ! (Henry rentre dans la maison en courant puis Emma et Regina se dévisagent, sans savoir quoi dire.)
Regina : (abasourdie) Oh, vous êtes la mère biologique d'Henry ?
Emma : (gênée) Salut… (Elle détourne le regard, mal à l'aise.)
Graham : (brise le silence) Euh, je rentre voir Henry. Je vais voir comment il va. (Graham rentre à son tour dans la maison tandis qu'Emma et Regina se reprennent.)
Regina : Ça vous dirait un verre du meilleur cidre que vous ayez jamais goûté ?
Emma : Vous auriez pas plus fort ? (La scène transite vers l'intérieur où Emma se tient dans le hall tandis que Regina tient deux verres dans la main. Elle met des glaçons dedans.) Comment il m'a trouvée ?
Regina : (sans la regarder) Je n'en ai aucune idée. Il avait trois semaines quand je l'ai adopté, (Emma avance un peu jusqu'à l'entrée de la pièce où se trouve Regina.) et son dossier respectait l'anonymat. (remplit les verres de cidre) Je savais juste que sa mère ne voulait avoir aucun contact.
Emma : (évasive) C'était l'essentiel.
Regina : (hors champ) Et le père ?
Emma : (détourne le regard) Il en a un.
Regina : Est-ce qu'il risque de poser des problèmes ?
Emma : (regardant ailleurs) Non. (se reprend et la regarde) Il est pas au courant.
Regina : (revient auprès d'elle avec les deux verres) Et vous, comptez-vous me poser des problèmes ? (Elle finit en regardant Emma, prudente, tout en lui présentant un verre.)
Emma : (prend le verre et lui fait face) Absolument pas. (Regina acquiesce d'un signe de tête. Graham descend les escaliers.)
Graham : Madame le Maire, il n'y a plus à s'inquiéter. (Regina le regarde.) Henry est pas mal fatigué par sa journée, mais il va bien. (Emma et Regina le regardent, la première sans rien dire et la deuxième en souriant.)
Regina : Merci, Shérif. (Graham sort, non sans avoir jeté un regard avant à Emma puis Regina et Emma vont dans une autre pièce, le salon, et Regina ferme la porte derrière elles.) Je suis désolée qu'il ait débarqué dans votre vie comme ça. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris.
Emma : (compréhensive) C'est pas toujours facile pour les enfants. Faut pas s'étonner.
Regina : (sérieuse) Vous devez savoir comment sont les choses. Depuis que j'ai pris ma fonction de maire, nos vies sont plus compliquées à gérer. (Emma s'assoit sur le canapé et Regina va dans le fond du salon, vers la cheminée.) Vous travaillez, je suppose ? (Emma boit une gorgée et elles se regardent.)
Emma : Oui, je m'occupe. Je bosse, ouais. (Emma pose sur son verre sur la table, Regina s'assoit sur le canapé en face d'elle en posant son verre.)
Regina : (avance vers le canapé, souriante) Alors, imaginez ce que c'est avec un deuxième emploi. (Emma la suit du regard.) Celui de mère célibataire. (s'assoit en face d'Emma qui l'écoute attentivement) Je suis la Reine de l'organisation. Est-ce que je suis stricte ? Je suppose, oui. Mais je le suis pour son bien. Je veux qu'Henry réussisse sa vie. (un brin inquiète) Ça fait de moi quelqu'un de maléfique, vous croyez ?
Emma : (mal à l'aise) Euh, il doit dire ça à cause de son histoire avec les contes de fées. (reprend son verre)
Regina : (interloquée) De quoi vous parlez ? Quelle histoire ?
Emma : (amusée) Vous savez, son bouquin. Il est persuadé que tout le monde est un personnage de conte. Son psy, c'est Jiminy Cricket, par exemple.
Regina : (feignant de ne pas être inquiète) Vraiment ? Excusez-moi, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez.
Emma : (aimable) Ça fait rien, c'est pas mes affaires. C'est votre fils. Il est temps que je reparte chez moi. (boit une dernière gorgée avant de poser son verre)
Regina : (se lève) Bien sûr. (Emma et Regina sortent du salon et celle-ci descend l'allée pour rejoindre sa voiture. Elle se retourne brièvement, regarde une fenêtre et voit Henry qui éteint la lumière. Emma est sur le point sortir de Storybrooke avec sa voiture. Elle regarde le siège passager et voit le livre de Henry.)
Emma : (amusée) Le p'tit malin. (Quand elle remet ses yeux sur la route, elle voit un loup. Elle pile pour l'éviter et rentre dans le panneau indiquant l'entrée de Storybrooke. Le loup hurle et Emma est inconsciente, la tête sur le volant. Le livre de Henry est ouvert sur le sol de la voiture et ses pages se tournent toutes seules jusqu'à l'image d'un morceau d'arbre.)


SCÈNE : Royaume enchanté. Passé. Château royal. Geppetto et Pinocchio sont en train de sculpter l'armoire magique dans l'arbre.


Geppetto : Ramasse-le moi. Merci. (La caméra fait un panoramique sur Blanche-Neige se trouvant sur le balcon d'une autre tour du château, regardant par la fenêtre d'où elle voit Geppetto travailler. Elle se retourne et rentre à l'intérieur et s'approche du Prince Charmant.)
Blanche-Neige : Je ne veux pas, je refuse. (Il la regarde.)
Prince Charmant : (résigné) Ça ne peut être que toi.
Blanche-Neige : (le rejoint, attristée) Je ne veux pas te quitter. (Elle se plonge dans ses bras.)
Prince Charmant : C'est la seule solution. (Désespérée, elle lui caresse le visage.) Tu te mettras dedans, et tu seras protégée de la Malédiction.
Blanche-Neige : (désespérée) Il a dit que ça n'arriverait pas avant le jour de ses vingt-huit ans.
Prince Charmant : C'est quoi vingt-huit ans quand on a l'amour éternel ? (Blanche-Neige a les larmes aux yeux.) J'ai foi en toi. Tu me sauveras comme je t'ai sauvée. (Elle lui sourit et ils s'embrassent. Quand ils se séparent brusquement, Blanche-Neige semble désemparée.) Qu'est-ce qu'il y a ?
Blanche-Neige : (pliée en deux) Oh ! Le bébé… Oh ! (se redresse) Il va arriver.


SCÈNE : Royaume enchanté. Passé. Château royal. Grincheux est sur les remparts du palais et surveille les alentours avec quelques gardes. Il voit quelque chose au loin et réveille Dormeur avec un coup de pied.


Grincheux : Réveille-toi ! Réveille-toi ! (Dormeur s'exécute.) Regarde. (Une fumée noire arrive rapidement vers le château. Grincheux va vite sonner la cloche.) Alerte, la Malédiction ! Alerte !


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Bureau du shérif. La caméra fait un gros plan sur l'œil d'Emma alors qu'elle se réveille. Elle est en prison, allongée sur un lit de camp, regarde à côté d'elle et voit un homme, Leroy, dans une autre cellule tandis que Marco se tient dehors, réparant une armoire.


Leroy : Qu'est-ce que tu mates, ma p'tite ? (Emma se lève et se masse la tête.)
Marco : (le regarde) Hey, Leroy ! Et les bonnes manières ? (Emma se lève et se dirige vers les barreaux de sa cellule.) C'est une invitée. (tourné vers Emma) Alors comme ça, vous êtes la mère d'Henry. (Il se verse un café tandis qu'Emma se masse la tête.) C'est bien pour lui que vous vous en occupiez un peu.
Emma : (se massant la tête) En réalité, j'ai fait que le raccompagner chez lui.
Leroy : Ah, moi je te comprends. Les sales morveux, qui en voudraient ? (Après avoir bu une gorgée, Marco reprend la conversation.)
Marco : J'aurais tout donné pour en avoir un. (s'approche un peu des cellules, tourné vers Emma) Ma femme et moi, on a essayé pendant des années. (Emma l'écoute, compatissante tandis qu'il se tourne sur le côté.) Mais, malheureusement, ça devait être écrit qu'on n'en aurait pas.
Leroy : Arrête, tu vas me faire pleurer. (Le Shérif Graham entre dans la pièce, les clés des cellules à la main.)
Graham : Leroy, je te laisse partir mais t'as intérêt à bien te conduire. (Il ouvre sa cellule.) Souris un peu. Et surtout, évite les ennuis. (Leroy sourit sarcastiquement et s'en va.)
Emma : (regarde le shérif) Qu'est-ce que je fais là ?
Graham : (la regarde puis avance vers elle) Les cocktails de Regina sont vraiment traîtres.
Emma : (sérieuse) Je n'étais pas saoule. Il y avait un loup planté au milieu de la route.
Graham : (sceptique) Un loup ? Mais bien sûr. (Regina arrive et interpelle Graham, affolée.)
Regina : (hors champ) Graham ! (Il se tourne vers le couloir.) Henry s'est encore sauvé. (Emma se montre attentive.) Il faut… (Regina remarque Emma dans l'une des cellules et se reprend avant de se diriger vers elle.) Qu'est-ce qu'elle fait ici ? (à Emma) Vous savez où il est ?
Emma : (se redresse et la regarde) Chère madame, je ne l'ai pas vu depuis que je l'ai déposé chez vous. (indique les barreaux de la prison) Et j'ai un bon alibi.
Regina : (inquiète) Il n'était pas dans sa chambre ce matin.
Emma : Vous avez appelé ses amis ?
Regina : (méfiante) Il est plutôt solitaire. Il n'a pas vraiment de copains.
Emma : (à elle-même) Tous les enfants ont des amis. (la regarde) Et dans son ordinateur ? S'il est proche de quelqu'un, il lui envoie des mails.
Regina : (méfiante) Qu'est-ce que vous en savez ?
Emma : Retrouver les gens, c'est mon boulot. J'ai une idée. Vous me faites sortir de cette cage, et moi je vous aide à le retrouver.


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Regina, Emma et Graham sont dans la chambre de Henry. Tandis qu'elle fouille la chambre, les deux autres sont en train de fouiller dans son ordinateur.


Emma : Il est malin, il a vidé sa messagerie. Je me débrouille aussi. (montre un trousseau de clés et une clé USB à Graham) J'ai le logiciel qu'il faut pour récupérer des données.
Graham : J'ai des méthodes, disons, plus classiques. Faire du porte à porte, sillonner les rues, ce genre-là.
Emma : (sans le regarder) Vous êtes salarié. Je suis payée à la livraison. J'ai pas franchement le temps de sillonner les rues. Mmh, tiens. (Interpelée, Regina tourne la tête dans leur direction.) Un reçu pour un site web : quiesttamaman.org. (Sur l'écran, le prix affiché est de $265.50.) C'est cher. Il a une carte de crédit ?
Regina : (sceptique) Il a dix ans.
Emma : Il en a utilisé une. (La caméra passe à l'écran de l'ordinateur, où la carte appartient clairement à Mary Margaret Blanchard.) On a le récapitulatif de la transaction. Mary Margaret Blanchard… Qui est Mary Margaret Blanchard ?
Regina : (froide) L'institutrice de Henry.


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Des élèves sont dans leur classe, en train de fabriquer des nichoirs. Ils écoutent attentivement leur maîtresse qui tient un oiseau bleu dans les mains.


Mary Margaret Blanchard : (passant à travers les tables) Vous êtes en train de construire un nichoir, alors n'oubliez pas que c'est comme une maison, et surtout pas une cage. (Arrivée près de la fenêtre, elle se tourne vers ses élèves.) Les oiseaux sont libres et ils font ce qu'ils veulent. On le fait pour eux, pas pour nous. (regarde brièvement ses élèves avant de se tourner vers la fenêtre) C'est loyal, un oiseau. (Elle passe sa main à travers la fenêtre et l'oiseau s'envole dehors vers son nichoir. Les enfants regardent, émerveillés. Elle se tourne de nouveau vers ses élèves.) Si vous les aimez et qu'ils vous aiment aussi, ils vous retrouveront toujours. (Elle finit sa phrase, un brin pensive. La cloche sonne, ce qui la fait retrouver ses esprits, et les élèves se lèvent.) On reprendra après la pause. Sortez sans courir ! (Les élèves sortent et une fille donne une poire à Mary Margaret.) Oh, merci. C'est gentil. (Regina entre dans la salle de classe, ce qui interpelle et inquiète l'institutrice.) Madame Mills. Qu'est-ce que vous voulez ?
Regina : (arrive devant elle, agressive) Où est mon fils ?
Mary Margaret : (concernée) Il n'est pas avec vous ? Je croyais qu'il était malade. (Emma rentre aussi mais reste en arrière.)
Regina : (impatiente) Si c'était le cas, vous pensez que je serais là ? (Mary Margaret remarque la présence d'Emma.) C'est vous qui lui avez donné votre carte de crédit pour l'aider à la retrouver ? (Elle fait un geste vers Emma, debout juste à l'intérieur de l'embrasure de la porte.)
Mary Margaret : (à Emma, perdue) E... Excusez-moi, qui êtes vous ?
Emma : (perdue) Je suis s... Je suis sa…
Regina : (l'interrompt) La femme qui l'a mis au monde et l'a abandonné. (Tandis qu'elle digère ses paroles, Mary Margaret soupire et pose son sac sur son bureau.)
Emma : (calme) Vous n'êtes au courant de rien, n'est-ce pas ?
Mary Margaret : (sans la regarder) Non, malheureusement, non. (Mary Margaret regarde dans son portefeuille et voit que sa carte de crédit n'est pas là.) Le p'tit malin… (à elle-même) Je n'aurais vraiment pas dû lui donner ce livre.
Regina : (agacée) C'est quoi ce livre dont je n'arrête pas d'entendre parler ?
Mary Margaret : (relève la tête et la regarde) C'est un vieux recueil d'histoires que je lui ai offert. Comme vous le savez parfaitement, Henry est un garçon spécial. Il est très intelligent, très imaginatif. (baisse brièvement le regard tandis qu'Emma continue d'écouter attentivement leur conversation) Et, comme vous avez dû le remarquez aussi, il est solitaire. (murmure) Je me suis dis que ça l'aiderait.
Regina : (sur la défensive) Ce qui l'aiderait, ce serait de vivre dans la réalité. (sérieuse) Ça, c'est perdre son temps. (En colère, Regina s'en va en renversant une pile de livres sur le chemin.) Au revoir. Bon retour à Boston. (Emma la suit brièvement du regard avant que Mary Margaret et elle ramassent les livres.)
Emma : Désolée.
Mary Margaret : (la regarde) Non, c'est rien. C'est rien, je crois que c'est en partie ma faute.
Emma : (intriguée) En quoi ce bouquin peut l'aider ?
Mary Margaret : Les histoires nous servent à quoi, d'après vous ? (se relève, suivie d'Emma qui ne sait quoi répondre) Enfin, ce genre d'histoires, les contes. (Elle pose la pile de livres sur un meuble avant de revenir vers Emma.) Si on les connaît tous, il y a une raison, bien sûr. Ils nous aident à appréhender notre monde. (Elles se dirigent vers la sortie.) Un monde qu'on a parfois du mal à saisir. Vous savez, pour Henry, c'est pas toujours facile. (Elles sortent de la classe.)
Emma : (compréhensive) Ouais, elle est loin d'être cool. (Elles marchent dans les couloirs de l'école.)
Mary Margaret : (compréhensive) Oh, non, c'est pas seulement à cause d'elle. Il vit ce que les enfants adoptés vivent tous. (Emma l'écoute attentivement.) Il se débat avec la question que se posent chacun d'entre eux un jour ou l'autre : pourquoi on n'a pas voulu de moi ? Pourquoi on m'a abandonné ? (Elles s'arrêtent tout à coup et Mary Margaret se rend de ce qu'elle a dit.) Oh, pardon. Je suis désolée… C'était pas un jugement. C'était pas une critique envers vous.
Emma : (murmure, la tête baissée) C'est rien.
Mary Margaret : (se reprend) Oh, en fait, j'ai offert ce livre à Henry pour qu'il ait cette chose si importante qu'on a tous besoin d'avoir dans la vie. (Emma lui lance un regard interrogatif.) De l'espoir. Ne croire, ne serait-ce qu'à la possibilité d'une fin heureuse, permet déjà tellement d'avancer.
Emma : (murmure, confiante) Je suis sûre que vous savez où il est.
Mary Margaret : (enthousiaste) Je pense que vous le trouverez à son château.


SCÈNE : Royaume enchanté. Passé. Château royal. Blanche-Neige crie car elle est en train d'accoucher. Prince Charmant et Prof sont avec elle. Pendant ce temps, les forces de la Reine chevauchent à toute allure à travers la forêt en direction du château.


Blanche-Neige : (désespérée) Je peux pas... avoir mon bébé maintenant !
Prince Charmant : (concerné) Faites quelque chose, Prof ! (Prof éponge le front de Blanche-Neige.)
Blanche-Neige : Non !
Prince Charmant : (à Blanche-Neige) Ça va aller. Geppetto a presque fini, ça y est. Tu dois tenir. (La Reine et son escorte sont en train de traverser la forêt au galop.) Ne t'inquiète pas, ça va bien se passer. Ça va aller, mon amour.
Geppetto : (entre dans la pièce) Ça y est ! L'armoire est finie !
Prince Charmant : (soulagé) Oh, merci ! (très doucement) Tu entends ? (Il commence à soulever Blanche-Neige.)
Prof : (l'air grave) Il est trop tard. On ne peut plus la déplacer. (à Blanche-Neige) Poussez ! (On entend un cri de bébé. La Reine est dans son carrosse, en train de devancer une grosse fumée noire. Elle sourit. La fumée arrive sur le château. Le bébé est né, Blanche-Neige le tient, recouvert d'une couverture avec "Emma" brodé dessus, dans ses bras et le Prince Charmant le regarde et embrasse le front de Blanche-Neige.)
Blanche-Neige : (groggy) Mais l'armoire… Elle est… Elle n'est faite que pour un. (Elle et le Prince Charmant partagent un regard. Soudain, on entend des cris et une explosion au loin, les incitant à regarder dans cette direction.)
Prince Charmant : (résigné) Alors, notre plan a échoué. (pose sa main sur elle et la regarde) Au moins, on est ensemble.
Blanche-Neige : (regardant son bébé) Non. Tu vas la cacher. Tu vas la mettre dans l'armoire.
Prince Charmant : (la regarde, interloqué) Tu as perdu l'esprit ?
Blanche-Neige : (regardant son bébé, résignée) Non, c'est la seule solution. (regarde le Prince Charmant) C'est elle qui doit partir.
Prince Charmant : Non, non, non. Tu ne sais pas ce que tu dis.
Blanche-Neige : (résignée) On n'a pas le choix ! Il faut qu'on ait confiance, elle reviendra un jour pour nous ! (Il la regarde, abattu, puis regarde brièvement son bébé.) Il faut le faire pour elle, qu'elle ait au moins toutes ses chances. (Le Prince Charmant embrasse Emma sur le front.) Au revoir, Emma. (Blanche-Neige embrasse aussi son bébé et la tend au Prince Charmant. Ils s'embrassent et le Prince Charmant prend Emma. Il dégaine son épée et sort de la pièce. Il se retourne une dernière fois vers Blanche-Neige, qui fond en larmes dès qu'il repart. Dans le couloir, le Prince Charmant fait face à deux soldats de la Reine qui viennent de tuer un garde du château. Pendant qu'ils se battent, un des soldats le blesse à l'épaule mais il réussi à les neutraliser. Il ouvre ensuite la porte de la chambre d'Emma, pose le bébé dans l'armoire et l'embrasse sur le front.)
Prince Charmant : Tu devras nous retrouver… (Il ferme l'armoire mais deux soldats arrivent. L'un deux lui enfonce son épée dans le ventre et le Prince Charmant tombe au sol, inerte. Les soldats ouvrent l'armoire mais elle est vide. Le Prince Charmant ferme les yeux, un léger sourire aux lèvres.)


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Château de bois. Henry est assis dans son château qui est, en fait, un château en bois servant d'aire de jeu pour les enfants au bord de l'eau. Emma arrive derrière lui, son livre dans les mains et s'assoit à côté de lui.


Emma : Tu l'avais laissé dans ma voiture. Tiens. (Elle lui donne le livre qu'il reprend.) Elles n'ont toujours pas bougé. (Emma et Henry regardent l'horloge de la ville.)
Henry : Je pensais que si je te ramenais ici avec moi, les choses se mettraient à changer. La bataille finale commencerait.
Emma : (sérieuse) Les grandes batailles, c'est pas mon style.
Henry : (la regarde) Si, tu vas te battre. (Elle le regarde.) Tu es là parce que c'est ton destin. Et c'est toi qui vas rétablir les fins heureuses.
Emma : (un brin agacée) Arrête avec tes histoires à dormir debout.
Henry : (sincère) Et toi, arrête de jouer la dure. Je le sais bien que tu m'aimes bien, je le vois. Tu me repousses parce qu'à cause de moi, tu te sens coupable. (Interloquée, elle le regarde attentivement.) Mais, t'as pas à t'en faire. Je sais pourquoi tu m'as abandonné. Tu voulais que moi au moins, j'ai toutes mes chances. (Elle détourne le regard, émue.)
Emma : (marque une pause) Comment tu le sais ?
Henry : (la regardant) Parce que Blanche-Neige t'as abandonnée exactement pour la même raison.
Emma : (troublée) Écoute, je suis pas un… (le regarde) un personnage de conte. Je suis une vraie personne. Et je joue pas les sauveurs. (Henry l'écoute attentivement.) Mais tu as raison sur un point. (se reprend un peu) Oui, je voulais que tu aies toutes tes chances. Et tu les auras pas en étant avec moi. (Elle redevient sérieuse.) Maintenant, on y va. (Ils se lèvent et Henry descend par l'escalier. Il rattrape Emma et elle s'arrête pour lui faire face.)
Henry : (désespéré) S'il te plait, me ramène pas là-bas ! Allez, reste avec moi une semaine. C'est tout ce que je te demande. (Il la rejoint et ils se font face.) Une semaine, et tu verras que je suis pas fou.
Emma : (sérieuse) Non, je dois te ramener à ta maman.
Henry : (au bord des larmes) Tu sais pas ce que c'est de vivre avec elle. C'est l'horreur, ça craint !
Emma : (les larmes aux yeux et d'une voix pleine d'émotions à mesure qu'elle parle) Tu veux que je te dise ce que c'est l'horreur ? Eh bien, c'est d'être abandonné au bord d'une autoroute. Mes parents n'ont même pas pris la peine de me déposer à un hôpital. (commence à s'effondrer) J'ai été recueillie et j'ai été mise dans une famille jusqu'à trois ans. Mais quand ils ont eu leur propre enfant, ils n'ont même pas voulu de moi. (s'arrête, se reprend et se penche) Henry, ta mère fait vraiment de son mieux. (compatissante) Je sais que c'est dur et je sais que parfois tu as l'impression qu'elle ne t'aime pas. Mais au moins elle veut que tu sois avec elle.
Henry : (calme) Tes parents t'ont pas abandonnée au bord de l'autoroute. Il se trouve que tu es réapparue à cet endroit.
Emma : (surprise) Quoi ?
Henry : Tu sais, l'armoire ? Ils t'ont cachée dedans. Et tu es arrivée sur cette route au hasard. Tes parents ont essayé de te protéger de la Malédiction.
Emma : (sceptique) Ouais, j'en suis sûre, oui. (renifle) Aller, faut rentrer. (Il lui prend la main et ils quittent l'aire de jeu.)


SCÈNE : Royaume enchanté. Passé. Château royal. Blanche-Neige marche difficilement vers la chambre dans laquelle il y a l'armoire. Elle voit le Prince Charmant allongé à terre, apparemment mort. Elle s'agenouille à côté de lui et le prend dans ses bras.


Blanche-Neige : Non, non ! Non ! Non ! Non, non ! Je t'en prie, allez. Non, non ! (s'assoit et berce la tête du Prince Charmant sur ses genoux) Je t'en prie ! Je t'en prie ! Reviens, reviens ! (Elle l'embrasse à deux reprises pour essayer de le ranimer, en vain. La Méchante Reine entre dans la chambre et relève sa capuche.) Non…
Méchante Reine : Oh, ne vous inquiétez pas ma chère. D'ici peu vous ne vous souviendriez plus l'avoir connu. Ni à quel point vous l'aimiez.
Blanche-Neige : (la regardant, attristée) Pourquoi vous faites ça ?
Méchante Reine : (s'accroupit, piquée au vif) Parce que c'est la fin heureuse de mon histoire ! (Blanche-Neige ferme les yeux. Deux soldats entrent et la Reine s'adresse à eux.) Et l'enfant ?
Soldat : Disparu. Il était dans l'armoire, et puis plus rien. Il est introuvable.
Méchante Reine : (à Blanche-Neige, un brin contrariée) Où l'avez-vous caché ?
Blanche-Neige : (agréablement surprise) Elle a eu le temps de disparaître… (la regarde, ayant retrouvé espoir) C'est vous qui perdrez à la fin. (regarde le Prince Charmant, souriante) Maintenant j'en suis sûre. Le bien l'emporte toujours.
Méchante Reine : (sarcastique) Vous risquez fort d'être déçue. (La Méchante Reine rigole et le plafond de la chambre est aspiré par le haut. Une tornade noire se forme dans la pièce.)
Blanche-Neige : (inquiète) Vous nous emmenez où ?
Méchante Reine : Dans un endroit horrible. Merveilleusement horrible. Un monde où moi je choisirai comment tout est bien qui fini bien. (Les vitres éclatent et une fumée noire envahit la pièce, recouvrant Blanche-Neige et la Méchante Reine.)


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Regina ouvre sa porte d'entrée et attend qu'Henry rentre dans la maison. Elle rentre aussi et se retourne vers Emma.


Regina : (sur le perron) Je vous remercie.
Emma : Y'a pas de quoi.
Regina : On dirait qu'entre lui et vous, il y a eu un coup de foudre.
Emma : (rit) Vous savez ce qui est hallucinant ? Hier, c'était mon anniversaire. Et quand j'ai soufflé la bougie sur le gâteau, le petit gâteau que je m'étais acheté, je suis allé jusqu'à faire un vœu. (redevient sérieuse) Celui de ne pas être seule pour mon anniversaire. (enthousiaste) C'est là qu'Henry a débarqué.
Regina : (l'interrompt) Je ne veux pas qu'il y ait de malentendus entre nous.
Emma : (interloquée) Comment ça ?
Regina : (calme) Oh, ne prenez pas ça pour une invitation à revenir dans sa vie.
Emma : Oh, euh…
Regina : (l'interrompt) Mademoiselle Swan, vous avez pris une décision il y a dix ans. Et au cours de cette décennie, pendant que vous faisiez… D'ailleurs, qui sait exactement ce que vous faisiez ? Je suis celle qui a changé ses couches. Veillé sur lui quand il avait la fièvre. Supporté ses grosses colères et ses petites crises. (Emma continue de l'écouter attentivement tandis que Regina reprend d'un ton plus agressif.) Vous l'avez peut-être mis au monde, mais c'est mon fils.
Emma : (sérieuse) Je suis pas là pour…
Regina : (l'interrompt) Non ! Vous n'avez pas droit à la parole. Vous ne pouvez absolument rien faire. Vous avez renoncé à tous vos droits en l'abandonnant. (Elle rejoint Emma et elles se regardent.) Vous savez ce qu'est l'adoption plénière ? C'est ce que vous avez demandé. Légalement vous n'êtes plus rien pour Henry et vous allez vous en tenir à ça. (menaçante) Je vous conseille donc de remonter en voiture et de quitter au plus vite cette ville. Parce que si jamais vous restez, je vous jure que je vous réglerez votre compte. Et ça, quoi qu'il m'en coûte. Au revoir, Mademoiselle Swan. (Regina se dirige vers sa maison, suivie du regard par Emma, qui l'interpelle, pas impressionnée.)
Emma : Est-ce que vous l'aimez ?
Regina : (se retourne, interloquée) Je vous demande pardon ?
Emma : (contenant son émotion) Votre fils, Henry. Vous l'aimez ?
Regina : (sérieuse) Évidemment que je l'aime. (Emma est visiblement troublée. Regina rentre chez elle et prend le livre d'Henry dans sa chambre, à son insu, car il est allongé, tourné vers la fenêtre. Elle descend les escaliers et se place devant un miroir. Elle regarde le livre puis refait face au miroir en tenant fort le livre contre elle.)


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Mary Margaret dépose des vases de fleurs à côté de patients à l'hôpital. Elle entre dans une autre salle et en pose un à côté d'un patient qui est dans le coma puis ressort. Dans sa chambre, Henry regarde l'horloge qui n'a toujours pas bougé à travers sa fenêtre ouverte. Pendant ce temps, Emma entre à l'Auberge Granny. À l'intérieur, une grand-mère, Granny et sa petite-fille, Ruby sont en train de se disputer.


Granny : (hors champ) Tu es déjà sortie hier soir, et tu vas encore sortir ce soir ?
Ruby : (hors champ) J'aurais dû partir à Boston ! (Tandis qu'Emma est un brin mal à l'aise d'être témoin de leur dispute, elles descendent l'escalier.)
Granny : Excuse-moi d'avoir eu une crise cardiaque et de t'avoir empêchée de t'enfuir avec un de tes soi-disant amoureux. (Au bas de l'escalier, elle voit Ruby s'éloigner.)
Emma : Excusez-moi ? (Granny se tourne vers elle.) Je voudrais une chambre. (Interloquée, Ruby passe la tête depuis l'autre pièce et revient vers elles.)
Granny : (interloquée) Vous êtes sûre ? (Emma acquiesce et Granny va chercher un registre, un brin enthousiaste.) Oh, d'accord. Vous voulez une chambre avec vue sur la forêt ou vue sur la place ? Normalement, il y a un supplément pour la vue sur la place. (Tandis que Ruby remet son foulard rouge sur elle, Emma reporte son attention sur Granny.) Mais si vous me réglez tout de suite, je ne le vous compte pas.
Emma : (souriant) Ça me convient.
Granny : (ouvre un livret et écrit dedans) Bien. Alors votre nom, s'il vous plait.
Emma : Swan. Emma Swan. (Un homme, M. Gold entre dans l'auberge et apparaît derrière Emma, ce qui interpelle Granny.)
M. Gold : Emma. (Cette dernière se retourne et ils se font face.) Quel joli prénom.
Emma : (un brin mal à l'aise) Merci. (Emma reporte son attention sur Granny qui donne un paquet de billets à M. Gold.)
Granny : Tout y est.
M. Gold : (l'accepte sans compter) Oh, oui, oui. C'est vrai, merci. (à Emma) Je vous souhaite un bon séjour… Emma. (M. Gold quitte l'auberge, non sans que lui et Ruby ne se soient regardés.)
Emma : (intriguée) C'est qui, lui ?
Ruby : (regardant M. Gold à travers le rideaux) M. Gold. (Emma la regarde.) C'est le propriétaire.
Emma : De l'hôtel ?
Granny : Non, de la ville entière. (Elle et Emma se regardent puis Granny redevient chaleureuse.) Alors, vous resterez combien de temps ?
Emma : Une semaine. Juste une semaine.
Granny : (acquiesce) Parfait. (Granny prend une clé sur le mur et la tend à Emma, qui la prend.) Bienvenue à Storybrooke.


SCÈNE : Storybrooke. Présent. Maison du Maire. Chambre d'Henry. Ce dernier regarde par sa fenêtre la tour de l'horloge. L'aiguille des minutes bouge et l'horloge indique maintenant 8h16. Henry affiche alors un grand sourire.


Fin.


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